Classement de la course |
||
Classement | Equipe | Temps total |
1 | Paddling Connection | 09:32:11 |
2 | Club nautique La Méduse | 09:47:27 |
3 | Belharra Waterman Club | 09:50:58 |
4 | Air Tahiti Nui | 10:00:09 |
5 | Toulon Va’a | 10:17:00 |
6 | Sv Vaulx en Velin | 10:29:10 |
7 | Marseille Mazargues Cov Valbonne | 11:06:51 |
8 | Baie de Somme canoë-kayak | 11:19:39 |
9 | CK Côte de Lumière | 11:37:13 |
10 | Canoë Kayak Fontenay | 11:38:42 |
11 | Breizh Polynesia Va’a | 11:42:55 |
12 | Va’a 21 Fréjus | 11:51:18 |
13 | Canoë Kayak Brestois | 11:51:21 |
14 | Medoc Va’a 33 | 12:18:48 |
15 | Bac CK Sèvres Issy | 12:38:06 |
Historique Vendée Va’a 2016
7ème Edition du 5 au 7 mai
PROCÈS-VERBAL DE COMPÉTITION
Commission Nationale Océan Racing
COMPETITION : Compétition« Vendée Va ‘a » (Les Sables d’Olonne)
DATE : 5, 6 & 7 MAI 2016
Première Manche de Coupe de France Longue Distance Va’a 2016
Etape 1 : Départ 10 h30, Les Sables d’Olonne, Bouée en face du port de Jard/mer, Les Sables d’Olonne
Etape 2 : Départ 11 h 00, Les Sables d’Olonne, Bouée en face du port Bourgenais, Bouée des Petites Barges, Les Sables d’Olonne
Etape 3 : Départ à 11 h 30, Les Sables d’Olonne, Bouée dans la Baie de Longeville/mer, Les Sables d’Olonne
CONDITIONS METEOROLOGIQUES ET MAREES :
Première journée : Basse mer à 10h08, hauteur d’eau de 0,63 m, pleine mer à 16 h 42, hauteur d’eau à 5,29 m, Coefficient de 100, vent annoncé entre 5 à 15 nœuds de secteur S-E. Houle donnée par la météo à 0,40 m, pouvant montée à 1 m.
Deuxième journée : Basse mer à 10h57, hauteur d’eau de 0,35 m, pleine mer à 17 h 26, hauteur d’eau à 5,47 m, Coefficient de 109, le vent est de 10 à 20 nœuds de secteur S-E, Houle de 0,80 à 1,50 m de secteur SW.
Troisième journée : Basse mer à 11h45, hauteur d’eau de 0,23 m, pleine mer à 18 h 09, hauteur d’eau à 5,53 m, Coefficient de 113, le vent est de 5 à 20 nœuds de secteur S-E, Houle de 0,40 m à 1,20 m de secteur NW.
ORGANIGRAMME :
Responsabilité d’Organisation : Denys REMY, Président de l‘association SAPOVAYE, organisatrice du Vendée Va’a, Association Conventionnée de la FFCK
Directeur de course : Philippe VALLLEE
Responsable Sécurité : Xavier POIROT, assisté de Vincent LE DUAULT et de Gildas ABGRALL
32 bateaux en sécurité de 6 m à 12 m, soit plus d’une centaine de personnes embarquées sur les bateaux suiveurs en plus des 90 compétiteurs sur l’eau
Moyens de communication entre les bateaux : VHF 25 W, téléphone
Contrôle des inscriptions : Evelyne ALLAIN
Contrôle des bateaux : Juge Arbitre
Procédure de départ : Claude GRELIER
Arrivée (chronométrage, contrôle) : Juge arbitre
DESCRIPTION DU PARCOURS :
Etape 1 (42 km)
Heure de départ : 10 h 30
Départ sur la plage (type 24 h du Mans) sur une ligne sur la plage pour rejoindre les pirogues avec les 5 équipiers prêts à partir en limite d’eau. Contournement d’une bouée de dégagement, pour parcours côtier à descendre au Sud Est.
Passage près de Port Bourgenais puis contournement de la Bouée en face du port de Jard/mer, et retour sur ligne d’arrivée prévue sur la plage des Sables d’Olonne, face au village animation.
Les bateaux accompagnateurs rejoignent Port-Olonna ainsi que les pirogues après prise en compte de leur arrivée et remise des prix aux trois premiers.
Etape 2 (30 km)
Heure de départ : 11 h 00
Départ sur la plage (type 24 h du Mans) sur une ligne sur la plage pour rejoindre les pirogues avec les 5 équipiers prêts à partir en limite d’eau. Parcours côtier à descendre au Sud Est, sans bouée de dégagement. Contournement de la Bouée en face du port Bourgenais, remontée au Nord Ouest avec vague de travers jusqu’à la Bouée des Petites Barges,et retour sur ligne d’arrivée prévue sur la plage des Sables d’Olonne, face au village animation.
Etape 3 (46 km)
Heure de départ : 11 h 30
Heure d’arrivée : 13 h 38 (1er), 15 h 47 (dernier)
Le départ de la troisième étape a été donné sur la plage après la prière. Les barreurs étant sur la plage, sur une ligne de départ entre deux fanions, le départ est donné avec une vingtaine de mètres à parcourir sur le sable pour rejoindre le reste de l’équipage dans la pirogue.
Contournement d’une bouée de dégagement, passage près de Port Bourgenais et du port de Jard/mer, contournement d’une bouée près de haut fond dans la Baie de Longeville et retour sur ligne d’arrivée prévue sur la plage des Sables d’Olonne, après avoir virer la « Bouée Nouch Sud ».
Nombre d’embarcations engagées : 15
Nombre de Compétiteurs : 135
15 équipes dont deux Tahitiennes Padling Connection et Air Tahiti Nui
150 bénévoles au moins à l’organisation.
EVALUATION DE LA MANIFESTATION :
Je voudrais féliciter l’organisation de cette manifestation, pour avoir su au regard des difficultés météorologiques de l’an dernier et les questionnements de la Préfecture Maritime à revoir le programme de course de cette année pour revenir à une organisation plus simple avec des parcours côtiers, avec de nouvelles procédures de sécurité (notamment sur des lignes de remorquage pour les pirogues) et un seul hébergement pour les compétiteurs.
Les difficultés de logement sur l’Ile d’Yeu ont peut être forcées l’organisation à simplifier la compétition. Les vents ayant été constants pendant ces marées de vives-eaux, ont conduit à un même type de parcours côtier vers le sud, sans utiliser les beaux parcours des Barges.
Je sais que certains équipages auraient souhaité au moins un parcours un peu plus éloigné de la côte. Je rappelle qu’il est difficile de trouver des organisateurs de compétitions en mer et j’invite les compétiteurs à se mettre en situation d’organisateur.
Lors du contrôle des bateaux, on remarque que certaines pirogues ne sont toujours pas équipées de mousse à la fois dans les caissons « étanches » et dans le flotteur (Ama), et que la demande d’avoir un volume supplémentaire de flottabilité n’est pas respectée notamment dans les pirogues neuves. Cela rend difficile les interventions lorsque l’eau remplit l’un de ces compartiments, en particulier le flotteur.
Sur les 15 pirogues, 14 étaient au poids et une seule a du rajouter 15 kg de lest. En plus des écopes et du seau pour l’assèchement du bateau, trois pirogues étaient équipées de Vide-vite, deux d’une pompe mécanique, et six de pompes électriques.
Je note une forte amélioration de la préparation des bateaux par rapport à l’année passée, peut être au regard de l’édition de l’année dernière. Toutes les pirogues étaient équipées de balise GPS imposées par l’organisateur, permettant de suivre par Internet, les positions individuelles de chaque embarcation.
Trois voiliers avaient été rajoutés au plan sécurité pour assurer la couverture VHF en cas de forte mer, avec la présence d’une antenne en tête de mat, couvrant une plus grande zone qu’une VHF portable. Le plan sécurité était composé d’un bateau accompagnateur par pirogue avec en plus, des zodiacs d’intervention rapide arborant une grande flamme orange « Sécurité ». Le bateau du Juge Arbitre arborait un pavillon « FFCK ».Des bateaux « VIP et Presse » complétaient le dispositif. La deuxième manche a entrainé quatre dessalages dont une pirogue qui n’a pu être remise en position de course, par l’équipage, soit un abandon.
Dans les deux autres manches, nous avons enregistré un abandon d’un équipier pendant la course, qui a été pris en charge par le bateau suiveur ou la sécurité.
Il avait été souhaité que les compétiteurs portent une combinaison isothermique, ce qui se révèle très compliqué. Une solution type « Long John » semble la plus appropriée mais certains compétiteurs n’avaient que des combinaisons type « Lycra », d’autres des combinaisons néoprènes de 0,5 mm ou 1 mm qui ne sont pas isothermique. Autoriser un départ avec une combinaison type « Shorty » enfilée jusqu’à la taille et un gilet par-dessus ne permettra pas dans le cas d’un dessalage, d’obtenir l’effet escompté.
Le problème numéro un dans les courses de longues distances en mer reste l’hypothermie. Pour la première soirée du mercredi, il y a eu tout d’abord, un briefing avec tous les pilotes des bateaux à moteurs d’accompagnement de course pendant que les équipes défilaient dans les rues des Sables d’Olonne avec une pancarte annonçant l’origine de l’équipage, accompagnées de danseurs tahitiens.
A la suite, un briefing des équipages a été effectué et pour terminer, un repas dans la grande salle pour les équipages et les bénévoles.
La remise des prix a été proclamée le samedi dans l’auditorium devant plus de 800 personnes avec des images des courses sur grand écran, la montée de tous les équipages sur l’estrade et les récompenses. La remise des prix s’est faite en présence des élus locaux, Mme Annick BILLON sénatrice de Vendée, M. Gérard FAUGERON, Conseiller Général, M. Didier GALLOT, Maire des Sables d’Olonne, Mme Florence PINEAU, Maire d’Olonne sur mer Mme Caroline TANG Présidente de la Délégation Polynésienne, le Juge Arbitre représentant la FFCK.
Plusieurs récompenses ont été remises comme le trophée de la combativité, le trophée des Sables d’Olonne calculé au passage d’une bouée à 15 minutes environ du départ, le prix des premiers équipages et le prix d’Air Tahiti Nui pour le premier équipage métropolitain (billet du voyage de 9 équipiers pour l’HAWAIKI NUI).
Enfin une soirée dans laquelle, organisateurs, bénévoles et compétiteurs se sont retrouvés dans la Salle des Atlantes pour un repas et une soirée dansante.
Une nouveauté cette année, dans le film avec des prises de vue faites par un Drone.
ANALYSES DU JUGE ARBITRE
Cette compétition a été retenue comme manche de la Coupe de France Longues Distances Va’a, ce qui doit imposer un rapprochement des règlements des différentes compétitions de ce classement. Il serait intéressant de réunir tous les organisateurs ce ces différentes manches de Coupe de France, pour échanger sur ces organisations (partage d’expériences), de clarifier quelques règles communes à ce classement et pour définir les catégories à ces compétitions. Il s’agit d’une formation comme cela peut se faire dans d’autres disciplines.
L’Arrêté du 31 mars 2016 – art. 2 impose au point 4 des vêtements de protection adaptés aux conditions de pratique du moment. Lorsque la température de l’eau est de 13 à 14°C, il semble important de dire que les combinaisons isothermiques sont obligatoires en cas de dessalage. Six hospitalisations en hypothermie ont dues être réalisées en 2015. Les compétiteurs ne se rendent pas compte des conséquences d’un mauvais équipement.
L’organisation a équipé chaque pirogue d’une balise repérable par satellite, permettant à tous de suivre sur Internet, les vitesses et les routes de chaque pirogue. Ceci reste une bonne solution pour permettre un suivi à terre de la course et un outil de sécurité.
La proposition que tous les bateaux suiveurs restent derrière la dernière pirogue dans la première demi-heure de chaque manche, est une réussite pour éviter les vagues des bateaux à moteur, surtout lorsque les équipes sont encore rapprochées. La lisibilité à terre est plus intéressante.
Le voilier du Directeur de course a pu communiquer avec tous les autres bateaux sur la course et la présence d’un pavillon sur tous les bateaux accompagnateurs est une bonne chose.
Cette course doit-elle être ouverte à tous ? Nous avons une différence importante entre les équipages malgré un temps très clément avec 3 h de différence entre le premier et le dernier. Mais il existe aussi plusieurs courses dans la course avec des luttes fratricides entre équipage.
Le projet d’un éventuel Championnat du Monde doit être affiné pour avoir une estimation sur le nombre d’équipes pouvant participer à ce type de compétition. Le premier Championnat du Monde aura lieu en 2017 sur Tahiti et les échéances seront à deux ans.
Qui devra fournir les embarcations ?
Combien de bateaux accompagnateurs seront-ils nécessaires ?
Qui dit Championnat du Monde, dit normalement sélection d’équipe, selon quels critères ? Quels pays ?
En cas d’inscriptions libres, peut-on limiter le no mbre d’équipage ? Dans quelles conditions ?
Ceci nécessite aussi de trouver des contacts avec d’autres pays européens, des équipes d’autres continents au niveau de l’EAC, de la FIV, pour donner un véritable caractère international à une telle manifestation.
Je reconnais que l’organisation est au point pour accueillir une manifestation de 15 à 25 équipes à condition de d’avoir des limites.
Je ne vois pas possible l’organisation avec une centaine d’équipes.
La Fédération Internationale de Canoë a retenu la France pour organiser les Championnats du Monde d’Océan Racing (Surfski) en Bretagne, en 2019. Est-il possible d’organiser deux Championnats du Monde dans des disciplines similaires ?
CONCLUSION
Bravo pour cette organisation de très grande qualité et un coup de chapeau à toute l’équipe de bénévoles (plus de cent cinquante personnes) pour la réussite de cette manifestation.
Tous les aspects sont réussis aussi bien la communication, les animations en parallèle de la manifestation (la semaine tahitienne des Sables d’Olonne) que les aspects restauration, hébergement et le coté sportif. La sécurité est vraiment au point.
Toutes mes félicitations à Denys REMY, le Président de l’association organisatrice, membre conventionné de la FFCK, pour cette compétition et pour la promotion du Va’a en métropole. Bravo aussi à Philippe VALLEE le responsable de course, pour l’organisation des manches. Bravo à la Ville des Sables d’Olonne pour cette très belle manifestation. Mes félicitations aussi aux compétiteurs qui font réellement progresser la discipline.